— «little miss sunshine» - satine - VALIDEE

HISTOIRE :
Il y a des histoires qui sont des véritables contes de fées. Une merveilleuse jeune fille voit le jour et dès lors, elle est destinée à trouver son prince charmant. Il y a des histoires atroces, finissant dans les armes et le sang. Et il y a les histoires humaines, celles jonchées de rires, de partages mais aussi de larmes et de drames. Des histoires imparfaites mais qu'ils valent la peine d'être vécues. Quoiqu'on en dise.
Celle de Satine fait partie de cette dernière catégorie. Elle n'est ni particulièrement triste ni spécialement heureuse. Ni tout blanc ni tout noir. Ni Jour ni Nuit. Ni Passé ni Présent, pas même Futur. Juste une partie d'elle. A accepter.

Notre brunette est née il y a de cela 18 ans dans un petit appartement parisien. Ses parents étaient alors ce qu'on appelait des fugueurs romantiques, souhaitant vivre une vie de bohème seulement faite d'amour et d'eau fraîche, et quel merveilleux départ que cet enfant, symbole de leur union. Un petit ange qui les regardait de ses grands yeux noisette encore curieux et perdus. Leur petite princesse. Mr & Mrs James étaient véritablement ce que l'on pourrait qualifier de couple et de parents modèles. Même si ils possédaient un esprit fantasque et rêveur, ils avaient également assez de bon sens pour savoir ce qui était ou pas bon pour leur unique fille et ils savaient qu'ils ne pourraient pas être volages aussi longtemps qu'ils le souhaiteraient. Pourtant, aujourd'hui encore Satine garde de très bons souvenirs des six premières années de sa vie. Elle se revoit courir dans les rues de Montmartre, chantant et dansant - tombant souvent mais libre... Tellement libre. Quelle chaîne aurait pu la retenir, elle l'enfant de la beauté, de la vérité , de la liberté et par dessus tout de l'amour? Si on lui avait dit un jour que cette époque serait résolue? Qu'une force plus sombre que la jalousie des gens qui pouvaient les envier et plus forte que l'amour allait mettre fin à cet éphémère, à cet illusoire bonheur?
Car il y avait une chose que l'enfant que Satine était à l'époque ignorait, et une chose qui pourtant allait déterminer tout le reste de sa vie. Et ce dans son intégralité. Sa mère, sa douce mère si pleine de vie et d'entrain était en réalité malade du coeur et alors qu'elles jouaient toutes les deux dans les rues de la capitale française, celle-ci finit par perdre connaissance et par être amenée à l'hôpital. Le verdict fut sans appel: son état s'était grandement empiré ces dernières années et elle avait impérativement besoin de voir un spécialiste. Or, pour cela il devait se rendre à New York... aux Etats-Unis. Oui oui aux Etats-Unis, vous savez le truc en plein milieu de l'océan... Loin de son Montmartre, de ses ruelles, de sa vie. Son père lui affirmait qu'elle s'y plairait, mais comment le pourrait-elle? Tout lui serait étranger. Pourtant, elle se contenta d'accepter avec un petit sourire confiant pour son père. Était-elle faible de nature? Était-elle de nature docile? Pas vraiment mais elle ne voulait pas jouer l'enfant capricieuse, elle souhaitait que sa mère se remette plus que le bonheur qu'elle pourrait éprouver dans SES rues.
Un mois après ils étaient partis et elle ne revit plus jamais sa Paris.
Le ciel de New York était plus nuageux, les personnes moins conviviales que dans son quartier et surtout ils parlaient cette drôle de langue qu'elle ne comprenait pas... L'anglais. Elle mit beaucoup de temps à s'y faire mais si il y avait bien une qualité que l'on pouvait reconnaître à notre jeune Satine, c'était qu'elle était brillante. Pas seulement intelligente, non. Brillante. Elle put assez rapidement converser correctement avec ses pairs et elle put rentrer dès sa septième année dans une école primaire classique. Elle en sauta même une classe. C'est là-bas d'ailleurs qu'elle fit la connaissance de celle qui allait devenir sa meilleure amie: Elisabeth. La jeune fille était déjà la même qu'aujourd'hui : douce et un peu naïve. Mais tellement vraie qu'elles se rapprochèrent rapidement. L'intégration de Satine ne fut pas aussi facile qu'il pourrait sembler, surtout une fois qu'elles furent arriver au collège. En effet, le fait que Satine soit une " Mademoiselle Je-Sais-Tout" ne plaisait pas à tout le monde et beaucoup de gens se moquaient d'elle et de sa maladresse légendaire qui la faisait trébucher toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Mais petit à petit, le constant sourire de la jeune fille gagna le coeur des gens et on commença à la considérer autrement. Surtout qu'elle ne parlait jamais de sa vie privée. Jamais. Seul Elisabeth et Sébastian était au courant. Sébastian? Le meilleur ami de la jeune femme... à l'époque. Mais nous en reparlerons plus tard. Déléguée, principale du conseil des élèves... La jeune fille semblait accumuler les tâches à responsabilités. Normal me direz-vous quand on savait ce qu'elle vivait. Ses rapports avec son père étaient plutôt bons même si ils leur arrivaient de se disputer. Normal, en tant qu'homme il ne pouvait pas tout comprendre de son adolescente de fille. Et elle, elle ne pouvait pas tout lui confier. Comme cet épisode.
C'est arrivé sans qu'elle ne s'en rende compte. Et elle en est encore chamboulée. Elle n'en a parlé à personne, même pas à Elisabeth. Au cours d'une soirée où son meilleur ami l'a invitée à passer la soirée avec lui, comme ils le faisaient toujours, il a tenté de la forcer à coucher avec lui. Elle se souvient encore de son regard fou, d'une de ses mains autour de ses poignets pour la retenir et de l'autre essayant de la déshabiller. De ses lèvres sur les siennes. Comment elle a réussi à s'enfuir? Elle ne s'en souvient plus. Juste l'envie de vomir. Ce sentiment d'être sale... Trop sale. Elle est restée des jours enfermées chez elle sans que personne ne comprenne pourquoi. De plus, elle se semblait affaiblie sur le plan physique, à un point tel qu'elle en fit un malaise. Verdict: elle avait une sorte de variante de maladie de sa mère ou plutôt juste le coeur plus fragile que la moyenne. Elle devait donc prendre de médicaments et ne pas connaître de grand stress. Facile à dire. Parallèlement, l'état de sa mère se mit à empirer et bien sûr , cela eut de graves répercussions sur l'ambiance à la maison. Il faut dire que le mutisme de Satine n'aidait pas non plus et elle ne pouvait plus rester dans la même pièce qu'elle.
Elle savait que ce n'était pas de sa faute mais elle ne supportait plus le contact avec les hommes. Elle eut son diplôme avec les meilleures notes que l'on pouvait imaginer et cela lui permis d'obtenir une bourse pour Darmouth. Elle avait longtemps hésité à partir à l'aventure avant d'être plus ou moins forcée de se diriger vers quelque chose de plus... sérieux. Étant devenue majeure, sa famille ne pouvait plus prétendre à toucher les aides du pays et ils se retrouvèrent sous une montagne de choses à payer... Et sans argent. Elle partit donc pour Darmouth ; se mit elle aussi a travailler en parallèle, en étant à la fois serveuse la nuit... Mais aussi femme de ménage à l'université, avec les mêmes jeunes gens arrogants de son école. Ô joie comme vous dites! Et pourtant, elle parvint tout de même à se faire des amis. Et surtout à rencontrer son âme soeur. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Il faut dire qu'ils étaient à des années lumières l'un de l'autre. Lui était populaire, riche et coureur de jupons. Et elle, elle était une intello pour le moins loufoque et un peu trop prude. Et pourtant la magie opéra en un seul regard... mais elle mit du temps tout de même à se mettre en place, du fait que Satine ne pouvait accepter qui Tristan semblait être. Trois fois. Elle l'avait surpris trois fois en charmantes compagnies et inutile de vous dire que cela n'était jamais avec la même jeune fille. Alors au début, ce fut une sorte de guerre entre eux, la si douce jeune femme qu'elle était devenant une tigresse en sa présence alors que lui faisait tout pour réussir à obtenir ce coeur qu'il désirait tant. Et à force de patience et d'amour, ils finirent par devenir un couple. Trois longues années d'un amour pour le moins pur et sincère. Il n'y avait plus de secrets entre eux si ce n'est la maladie de Satine. Elle connaissait son petit ami et elle ne voulait pas l'inquièter avec cela. Elle ne voulait pas voir son magnifique sourire disparaitre de ses lèvres. Alors elle repoussait le moment où elle devrait lui confier le tout. Pourtant, son mal la rattrapa et peu de temps avant la remise de son diplome, son état empira. Nettement. Le médecin qu'elle fut contrainte de voir lui affirma qu'il n'y avait quasiment plus d'espoir pour elle. Qu'elle pourrait mourir dans l'année si elle ne prenait pas un traitement adapté et qu'elle ne se rendait pas dans un centre de soins au plus vite. Et encore, il n'y avait que 25% de chances qu'elle s'en sorte. Et Tristan qui ignorait toujours les maux qui touchaient sa belle. Elle ne put se résoudre à lui dire la vérité. Elle ne voulait pas qu'il s'attache encore plus à une morte en sursis. Elle l'aimait bien trop pour le condamner à un tel sort, encore pire que celui que son père avait connu. Alors, elle attendit d'avoir son diplôme, faisant comme si rien n'avait changé et pourtant, le soir d'un de leur rendez-vous, elle ne se présenta pas, ignorant que c'était ce soir là justement où il comptait la demander en mariage. Elle disparut de la circulation. Littéralement. Sa chambre avait été vidée, elle n'avait laissé aucune adresse ni même le moindre message. C'était comme si elle s'était évanouie de la surface de la terre. Comme si elle n'avait jamais existé. Les premiers mois furent pour le moins difficiles. Elle avait la rage de vaincre mais plus le temps passait, plus Tristan lui manquait. C'était lui qui lui donnait envie de vivre. Envie de le retrouver. Sa chaleur. Sa tendresse. Ses baisers. Si bien qu'au bout d'une longue année faite d'agonies, de hauts et de bas, son état se stabilisa suffisament pour qu'on décide de la laisser retrouver une existence normale malgré le fait que sa maladie n'avait pas disparue pour autant. Elle avait suivi la carrière de Tristan via la télévision et les magazines. Elle l'aimait toujours. Mais elle ne pouvait se résoudre à venir semer la zizanie dans sa vie et puis, soyons honnetes, il avait du l'oublier. Elle s'installa à Boston où elle commença à travailler en tant que serveuse jusqu'à ce qu'elle recoive une mystérieuse lettre venant d'un de ses anciens professeurs de faculté qui l'avait inscrite sans même lui en parler à un casting pour un film. Une histoire d'amour à ce qu'il semblait. Elle hésita un long moment avant de décider de passer l'entretien... et de le réussir!
Sa carrière était sur le point de se lancer alors que ses amours étaient au point mort, Tristan ne quittant jamais son esprit et son coeur...



Fiche finiiiie (a).
Merci à vous deux (a). Oui j'aime beaucoup ses origines aussi <3.
Mais ce qu'elle ignorait, c'était que c'était justement lui son partenaire de jeu...